La bonne étoile d’Alberto Giacometti
Les luminaires de bronze créés par le sculpteur au milieu des années 1930 n’ont rien perdu de leur modernité.

Adjugé : 241 800 €
© Succession Alberto Giacometti / Adagp, Paris, 2021
Cette dispersion généraliste recueillait 935 671 € frais compris, un produit global auquel participait ce lampadaire « étoile » d’Alberto Giacometti, dont l’estimation était doublée pour atteindre 241 800 €. Le succès était proportionnellement plus éclatant encore pour son pied de lampe au modèle, attendu autour de 50 000 € et propulsé à 167 400 € (voir l'article Giacometti, Marten de Vos : dialogue entre les siècles de la Gazette n° 44, page 138). La provenance a fait la différence pour ces pièces incluses dans le catalogue raisonné de l’artiste et référencées par la fondation Giacometti : elles ont été conservées jusqu’à ce jour dans la descendance d’un couple ayant tenu une boutique spécialisée dans les abat-jour et les objets d’art, rue du Faubourg-Saint-Honoré, entre 1950 et 1970. François-Xavier Lalanne était lui aussi au rendez-vous avec le bronze à patine brune de sa Vache couchée, une épreuve de 2002 fondue par Bocquel, elle aussi emportée largement au-dessus de son estimation, moyennant 131 440 € (16 x 41,5 x 19,5 cm). Le miroir « romain » créé par Line Vautrin, vers 1955, obtenait 37 200 €. Son encadrement est en talosel beige gaufré à chaud, et ses rayons en bâtonnets sont incrustés de miroirs au tain or (diam. 20 cm). Aux cimaises, la surprise venait du Portrait présumé de Joséphine de Beauharnais, signé par Robert Jacques François Faust Lefèvre et daté de l’an VII – 1798-1799 –, estimé au plus haut à 6 000 € et décroché à 28 710 € (65,5 x 54 cm). Rival du baron Gros et de François Gérard, le peintre, qui avait la faveur de la famille impériale, a immortalisé la haute société du Consulat, de l’Empire et de la Restauration. 9 920 € étaient requis pour Judith convainquant les anciens de la laisser agir, une huile sur panneau du XVIe siècle attribuée à Marten de Vos, 81 x 112,5 cm.