Jean Pierre Houel par François André Vincent
Ce portrait de Jean Pierre Houel par François André Vincent renvoie à la rencontre romaine de deux futurs grands artistes.

Adjugé : 65 000 €
François André Vincent a 26 ans lorsqu’il exécute ce Portrait de Jean Pierre Houel, un confrère rencontré à Rome alors qu’ils y complètent tous les deux leur formation à l’Académie de France. Le second est appelé à devenir un grand peintre de paysages et le premier, est un portraitiste qui sera reconnu comme l’un des meilleurs de son genre dans la France du tournant du XIXe siècle. Seulement 26 ans donc, mais déjà beaucoup de maîtrise et de prestance pour cette figure –qui mérite une restauration attentive – et dont une version comparable, mais de plus grandes dimensions (60 x 49 cm), était déjà connue. Elle appartient aux collections du musée des beaux-arts de Rouen et est également datée 1772. Vincent a dormi un temps dans les tiroirs de l’histoire de l’art. Il en est sorti en pleine lumière grâce à la monographie de Jean-Pierre Cuzin (suivie de plusieurs expositions dans divers musées) et, depuis, les institutions et les collectionneurs privés ne cessent de le rechercher. Il était donc logique que ce tableau attire l’attention et soit décroché à 65 000 €. Venait ensuite une plume dessinée par Honoré Royllet (1699-1767). Membre de la corporation des maîtres écrivains, il livrait avec ce document une ode à Diderot, en lui composant un autel en reconnaissance (56 x 44 cm) – peut-être un frontispice ? Cette pièce unique et historique vient rejoindre, pour la modique somme de 1 045 €, les collections de la bibliothèque Mazarine.