Un ivoire du XVIe siècle de la collection Laminet-Daviou
Parmi les pièces Haute Époque de la collection Larminet-Davioud, ce sont les sculptures en ivoire et en bois qui ont suscité le plus d’intérêt.

Adjugé : 40 300 €
Réuni au fil d’une vie par un antiquaire lillois, Georges Davioud (voir l'article Collection Larminet-Davioud de la Gazette n° 3, page 40), cet ensemble, conservé à l’abri des regards et des convoitises, dévoilait une grande variété dans les matériaux. Les ivoires ouvraient le ban et recevaient de beaux suffrages, notamment cette étonnante Allégorie du temps du XVIe siècle. Un personnage nu et ailé, debout sur un globe et tenant un sablier et une faucille, porte sur son dos un squelette drapé dans un suaire. Difficile de faire plus explicite, le tout sur seulement 11,8 cm de hauteur. Le sculpteur qui l’a réalisée était récompensé d’une enchère de 40 300 €. Un retable en bois noirci et ivoire représentant une Crucifixion, attribué à l’Allemand Johann Michael Maucher (1645-1701) et à son atelier (reproduit dans l’article susmentionné), s’élevait à 37 700 €. Tandis qu’une Résurrection du Christ en chêne sculpté (h. 83,5 cm, l. 90 cm), exécutée dans le Limbourg vers 1520, se détachait à 44 200 €. L’œuvre a été conçue avec un dynamisme qui lui confère un réalisme presque naïf : le Christ passe sa jambe gauche hors du tombeau, comme pressé d’en sortir ! Cette pièce appartenait auparavant à l’industriel Félix Doistau (1846-1936), collectionneur mais aussi donateur qui contribua à l’enrichissement des collections nationales, notamment celles du Louvre.