Un art de vivre à la française, de Bonnard à Cartier, en passant par la romanée-conti…
Cinq jours de ventes ont redonné des couleurs à cette fin d’année particulière, en mêlant toiles de maîtres et sculptures contemporaines, vins d’exception et bijoux des plus étonnants.

Adjugé : 144 325 €
En guise de prélude, on débouchait, du 27 au 29 décembre, des flacons très convoités, soit 1 772 lots qui, à eux seuls, devaient totaliser un résultat de plus de 2 500 000 €. Parmi les bourgognes, on relèvera tout particulièrement une bouteille du domaine de la Romanée-Conti, du cru du même nom au millésime de 1999, achetée pour 21 080 €, et, du côté des bordeaux, une caisse recélant six magnums de haut-brion 1989 pour 26 040 €. Le 30 décembre, place aux grands noms de la peinture moderne, Pierre Bonnard en tête : il signait cette Table dans un jardin, brossée en 1908 (39 x 44 cm), un tableau à l’impeccable pedigree, car passé entre les mains d’Ambroise Vollard (voir l'article Sous la lumière de Pierre Bonnard de la Gazette n° 45, page 87). Répertoriée dans le catalogue raisonné (vol. II, 1906-1919, n° 525), par Dauberville, la toile a fusé jusqu’à 144 325 €. Autre adepte d’une palette libérée, Charles Camoin dépeignait L’Embarcadère du Ferry Boat à Marseille en 1928, toile signée (65 x 81 cm) et en provenance de collections américaines. La composition, dûment enregistrée en vue du catalogue raisonné en préparation, a ici changé de mains pour 41 415 €. Pour l’art acéré de l’après-guerre, deux résultats notables résonnaient. En premier lieu, celui de 50 200 € remporté par une œuvre à l’acrylique sur carton baryté signée Hans Hartung ; P1967-A48, tel est son nom, porte aussi la date de 1967 (50 x 73 cm). Suivait Bernard Buffet avec un étonnant Portrait d’Alfred de Musset (1957) : pour cette encre de Chine et crayon (50 x 32,5 cm), il fallait compter 33 260 €. Le 31 décembre, c’était au tour des créations de haute joaillerie d’éblouir… Tel le collier intitulé Flocon par Cartier, en platine, serti de diamants taille brillant pour un total d’environ 25 ct et terminé par des pampilles (l. 42 cm, poids brut 103,57 g), vendu 61 500 €. Ou encore un rubis birman de forme ovale de 8,66 ct, monté sur or bicolore, entouré de diamants pour un total d’environ 2,20 ct (poids brut 10,01 g), adjugé 50 850 €.



