Disciples et divinités bouddhiques, de la Chine au Tibet
Placée sous le signe de la spiritualité extrême-orientale, une session beaunoise récompensait deux figures de l’époque Ming, évoquant l’enseignement du Bouddha.

Adjugé : 30 900 €
Ils ont pour noms Ananda et Kasyapa, et portent la robe des moines : il s’agit des deux principaux disciples du maître (voir l'article De fidèles disciples bouddhiques Ming de la Gazette n° 34, page 116), parmi les dix qui l’ont accompagné à certains moments de ses périples. Ananda est, en particulier, celui qui recueillit le plus de paroles de Gautama, et mémorisa, après sa mort, le Sutta Pitaka, soit la première section des textes du canon bouddhique… Ces effigies de bonne hauteur (112 et 110 cm) datent de la période Ming, soit du XVIe-XVIIe siècle. Une laque or, patinée par le temps, leur confère un petit supplément d’âme, qui n’a sans doute pas été étranger au fait qu’elles requéraient 30 900 €. Mais le meilleur prix est revenu à une divinité bouddhique, non datée, qui trônait à 63 600 €. Traitée dans le style sino-tibétain, elle est assise sur une base lotiforme en alliage cuivreux doré et patiné ; la créature céleste (h. 17 cm) pourrait bien être Vaisravana (ou Jambhala), dieu de la richesse et «roi du Nord» parfois accompagné d’une mangouste, ici présente dans sa main gauche. Enfin, la Perse ancienne a été également évoquée, au moyen de deux accessoires indispensables aux ablutions : une aiguière (h. 33 cm) et son bassin (diam. 37,5 cm) en métal émaillé et doré, à décor de fleurs dans des cartouches chantournés. On donnait 9 047 € pour s’en saisir.