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Nguyen Gia Tri, maître laqueur

Résultat 475 000 €
Publié le , par Sophie Reyssat
Vente le 30 juin 2019 - 14:30 (CEST) - 13, avenue de Saint-Cloud - 78000 Versailles

Bataillé entre Vietnamiens et Hongkongais, ce paravent signé Nguyen Gia Tri a établi un record français.

Nguyen Gia Tri (1908-1993), Les Villageois, paravent à six feuilles en bois laqué,... Nguyen Gia Tri, maître laqueur
Nguyen Gia Tri (1908-1993), Les Villageois, paravent à six feuilles en bois laqué, signé «Nguyen Giatri 1938» au revers du sixième panneau, 99,5 33 cm (chaque panneau).
Adjugé : 475 000 

Six téléphones étaient en lice pour ce paravent de Nguyen Gia Tri (voir l'article Nguyen Gia Tri de la Gazette n° 25, page 99), finalement emporté à plus du double de son estimation. Ce résultat confirme la cote d’amour de l’artiste vietnamien, et place cette œuvre en troisième position sur le podium de ses enchères internationales, derrière des panneaux de laque vendus à Hong Kong ces deux dernières années (Artnet). Le trio de tête, auquel participe brillamment ce paysage, décline un même thème : des villageois vaquant à leurs occupations dans un panorama féerique, habité par une végétation luxuriante sur fond de montagnes. Le sujet a été répété sur des panneaux de dimensions similaires, exécutés entre 1938 et 1940. C’est à cette époque que le haut fonctionnaire civil de l’administration coloniale Ernest Rouys  en poste en Indochine de 1926 à 1946  a fait l’acquisition de ce paravent. Ses descendants l’ont conservé jusqu’à ce jour, ce qui l’a rendu encore plus désirable. Changeons de continent avec Ethel Carrick-Fox, dont la Scène de marché en Afrique était emportée à 27 500 €. On retrouve dans cette œuvre les principes de l’enseignement dispensé par son maître à la Slade School de Londres, Francis Bate, un adepte de la peinture de plein air qui prônait l’harmonie des couleurs et l’emploi d’une palette lumineuse. Dans cette toile, l’artiste montre le bénéfice qu’elle a su tirer de son enseignement classique, dynamisé par son intérêt pour les techniques impressionnistes. Une curiosité partagée avec le peintre australien Emanuel Phillips Fox, qu’elle épousa en 1905 et avec lequel elle partagea une grande complicité artistique. Retour en France avec Henri Lebasque, remarqué pour deux œuvres saluées chacune de 16 875 € : une Jeune femme au chapeau immortalisée à l’aquarelle vers 1925, et un Bouquet de fleurs des champs dans un pichet
à l’huile sur toile.

dimanche 30 juin 2019 - 14:30 (CEST) -
13, avenue de Saint-Cloud - 78000 Versailles
Eric Pillon Enchères , Osenat