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Le Prud'hon de la collection Yvonne et Jean Riechers

Publié le , par Claire Papon et Anne Foster
Vente le 24 juin 2019 - 14:30 (CEST) - Salle 9 - Hôtel Drouot - 75009

Ce dessin de Prud’hon fait parti des quatre dessins de la collection Riechers, centrée sur la nature morte.  Il a figuré dans deux expositions à Paris, au Petit Palais en 1922 et au musée Jacquemart-André en 1958.

Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823), Académie d’homme debout, la main droite sur la... Le Prud'hon de la collection Yvonne et Jean Riechers
Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823), Académie d’homme debout, la main droite sur la hanche, pierre noire, estompe et rehauts de craie blanche sur papier bleu, 60,5 43 cm (à vue).
Estimation : 120 000/150 000 

Collectionneurs aimant partager avec d’autres leur amour pour la nature morte (voir l'article Isaak Soreau, simplicité et abondance Gazette n° 22, page 6, et l'article Événement Collection Jean Riechers, autour des natures mortes Gazette n° 23, page 16), Yvonne et Jean Riechers ont enrichi les collections du Louvre. Leurs enfants, et jusqu’aux petits-enfants, ont poursuivi cette politique en offrant plusieurs peintures par dation, l’ensemble des œuvres ayant été conservées par chaque branche. La collection est ici réunie pour rendre hommage à ce couple de mécènes érudits. Et nous donne l’occasion d’admirer cette superbe académie à la pierre noire, estompe et rehauts de craie d’un des plus grands dessinateurs, Pierre-Paul Prud’hon. Dixième enfant d’un tailleur de pierre, son don pour le dessin est remarqué par l’abbé Sigorgne, qui lui octroie une bourse pour poursuivre ses études à Dijon. Il se rend à Paris afin de compléter son apprentissage et s’inscrit à l’Académie royale, où il est remarqué par Pierre, le «premier peintre du roi». En 1784, bénéficiaire du prix de Rome pour les États de Bourgogne, il découvre les grands maîtres de la Renaissance, Léonard, Michel-Ange, Raphaël. Grâce à son amitié avec le sculpteur Canova, il apprend à maîtriser le volume à l’aide de ses crayons et, par l’emploi de la craie, à rendre la luminosité de la peau, des textiles… Jusqu’à la fin de sa vie, Prud’hon s’exerce à l’art subtil de l’académie, genre qu’il porte au plus haut sommet. Il s’y adonne aussi bien pour préparer des figures dans ses tableaux que par plaisir de l’exercice. Ici, la tête du nu, aussi travaillée que pour un portrait, ressemble au modèle Julien que l’on retrouve dans plusieurs de ses œuvres.

lundi 24 juin 2019 - 14:30 (CEST) -
Salle 9 - Hôtel Drouot - 75009 Paris
Ader