Cet industrialiste suédois du siècle dernier cultivait deux passions, la première pour les bijoux antiques et antiquisants l’objet de cette vacation , la seconde pour les parures d’or et les porcelaines monochromes de la Chine, dispersées il y a quelques années.
La couronne marque le triomphe guerrier ou sportif depuis l’Antiquité. Pour les athlètes, un modeste tressage de feuilles d’olivier ceignait la tête du vainqueur, tandis que pour les héros vainqueurs de campagnes militaires, le laurier, arbre dédié à Apollon, fut choisi. Et l’on se tourna très rapidement vers l’or pour indiquer au peuple l’Imperator. Cet exemplaire en or et pierre verte figurait dans la collection d’un pacifique industriel suédois, Carl Kempe (1884-1967). Son grand-père Johan Carl Kempe (1799-1872) et son père Frans Kempe (1847-1924) avaient fondé une entreprise de bois de charpente et de papiers. Tout naturellement, il entre dans la société familiale, qu’il développe à partir de 1917. Misant sur la recherche et investissant dans le développement, il la transforme en une industrie chimique moderne. Depuis ses études à l’université, Johan Carl Kempe a pratiqué le tennis à un haut niveau, s’étant même placé deuxième en double, avec son partenaire Gunnar Setterwall, aux Jeux Olympiques de Stockholm en 1912. Il prétendait, peut-être de façon anecdotique, que son goût pour les bijoux antiques en or provenait de sa déception de n’avoir pas remporté de médaille en or aux JO. Ayant acquis le château d’Ekolsund, ancienne résidence du roi Gustave III sur le lac Malar, il en fit l’écrin de ses collections de porcelaines et parures d’or et d’argent, de céramiques chinoises et d’orfèvrerie antique. Les objets concernant la Chine ont fait l’objet de ventes à Hong Kong et à Londres, où ils ont atteint des prix stratosphériques. Cette vacation se concentre sur les bijoux en or antiques et antiquisants, et ceux de l’Islam médiéval.