Une canne utilisée par Napoléon à Sainte-Hélène emmène la collection d’armes anciennes et de souvenirs historiques de Gilles Grimm.
Chineur infatigable et incorrigible, Gilles Grimm sexagénaire autodidacte qui a fait fortune dans l’immobilier et vit entre Paris et la Thaïlande arpente depuis quarante ans galeries, magasins d’antiquités et salles des ventes du monde entier à la recherche du coup de cœur. Ses domaines de prédilection ? L’archéologie tout particulièrement les casques en bronze , les porcelaines du XIXe siècle, les armes anciennes et les souvenirs napoléoniens. Presque un classique du genre, tant les objets ayant trait à l’Empereur suscitent la convoitise. Qu’en sera-t-il de cette canne réalisée par un anonyme artisan chinois de Sainte-Hélène ? Les spécialistes rendront leur verdict. Les néophytes découvriront ainsi que la petite communauté chinoise recrutée dans les comptoirs de la Compagnie des Indes orientales et installée là en 1810 trois ans après l’abolition de la traite négrière dans l’Empire britannique et sur ordre du colonel Patton, gouverneur de l’île , se composait d’agriculteurs, de menuisiers, de maçons et de tailleurs de pierre. Elle a réalisé plusieurs ouvrages pour Napoléon, comme de petites boîtes à thé ou d’autres plus importants. Le musée Bertrand, à Châteauroux, conserve ainsi la grande volière du jardin de Longwood House. Cette canne à système en rostre de narval, ou licorne des mers, fonctionne au moyen d’une baguette escamotable, solidaire du pommeau. La baguette permettait de pointer les cartes. Un symbole indissociable de l’Empereur et de son brillant parcours militaire…