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Despiau et la figure humaine

Publié le , par Sophie Reyssat
Vente le 22 février 2020 - 14:30 (CET) - 3, impasse des Chevau-Légers - 78000 Versailles

La dispersion des dessins et des sculptures de Charles Despiau retrace tout son parcours.

Charles Despiau (1874-1946), Le Nu assis, dit Printemps, 1923-1925, épreuve en bronze... Despiau et la figure humaine
Charles Despiau (1874-1946), Le Nu assis, dit Printemps, 1923-1925, épreuve en bronze à patine brun nuancé, version agrandie vers 1925 sans retouche de l’artiste, signée «C. Despiau», numérotée 3/3, cachet du fondeur «C. Valsuani cire perdue», 70 30 37 cm.
Estimation : 80 000/100 000 

Quelque 240 dessins et 45 sculptures du fonds de Charles Despiau prennent le chemin des enchères. Ces œuvres jalonnent la trajectoire de l’artiste landais depuis ses débuts. Le temps des vaches maigres est ainsi évoqué par le buste en bronze de son ami Marc Worms (8 000/10 000 €), rencontré sur les bancs des Beaux-Arts, en cours de peinture. Le plâtre de ce portrait est réalisé en 1901 – les premières fontes sont de 1936-1937 – au moment où Despiau tente de percer. Un beau dessin (300/400 €) fait également revivre le souvenir de ce proche du sculpteur. D’autres immortalisent son premier modèle, Marie Rudel – qui devint très vite son épouse. Le plâtre original de son buste à l’italienne, présenté en 1900 au Salon des artistes français, la montre en costume moderne (5 000/6 000 €). Si les critiques sont bonnes à l’époque, les commandes ne suivent pas encore. Paulette va changer la donne. Le visage de la fillette, dont une rare épreuve fondue par Meroni Radice (actif jusqu’en 1926) sera proposée entre 15 000 et 20 000 € (voir photo), a en effet séduit Auguste Rodin lors de l’exposition de son modèle en plâtre au Salon de la Société nationale des beaux-arts, en 1907. Despiau devient alors l’un des praticiens du maître. La consécration personnelle n’arrive cependant qu’avec les années 1920, illustrées par le Nu assis (voir page 78), attendu autour de 90 000 €. Les portraits, qui ont la prédilection de l’artiste, figurent également en bonne place et témoignent de sa notoriété. Plusieurs épouses de banquiers évoquent ainsi son succès outre-Manche, suite à son exposition à la galerie new-yorkaise de Joseph Brummer, en 1927. Despiau a également immortalisé la femme de Charles Lindbergh ou encore la princesse Achille Murat, dont le buste de bronze sera rapproché avec intérêt de son masque en terre crue (respectivement autour de 9 000 et 700 €).
 

Charles Despiau (1874-1946), Paulette, 1907 ou 1911, épreuve en bronze à patine brun clair, cachet du fondeur «Meroni Radice cire perdue P
Charles Despiau (1874-1946), Paulette, 1907 ou 1911, épreuve en bronze à patine brun clair, cachet du fondeur «Meroni Radice cire perdue Paris», non signé, 33 22 28 cm.
Estimation : 15 000/20 000 €
samedi 22 février 2020 - 14:30 (CET) -
3, impasse des Chevau-Légers - 78000 Versailles
Versailles Enchères