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Tout en rondeurs

Publié le , par Caroline Legrand
Vente le 30 novembre 2019 - 14:30 (CET) - 129-131, rue Victor-Hugo - 32000 Auch

Artiste symboliste originaire de Pologne, Biegas se fait remarquer à Paris au début du XXe siècle par ses créations originales et ses peintures dites «sphéristes».

Boleslas Biegas (1877-1954), Portrait de femme de profil, vers 1920-1923, huile sur... Tout en rondeurs
Boleslas Biegas (1877-1954), Portrait de femme de profil, vers 1920-1923, huile sur panneau, 64,2 49,5 cm.
Estimation : 15 000/20 000 

Ses bustes aux titres philosophiques ou ésotériques ont séduit le Tout-Paris de la Belle Époque. Gardien de moutons jusqu’à l’âge de 16 ans et orphelin très jeune, Boleslas Biegas s’oriente vers une carrière artistique grâce à l’abbé Rzewnicki. On le surnomme le « nouveau Giotto» et des mécènes, dont la famille Trutschel, s’empressent de le soutenir. Mais, renvoyé de l’académie des beaux-arts de Cracovie, il débarque à Paris en 1908. Après des sculptures étranges, tendant à l’abstraction, l’artiste développe à partir de 1916 une technique dite «sphériste», consistant en une superposition de cercles concentriques réalisés à l’aide d’un compas. Une technique qui s’apparente aux recherches de l’avant-garde parisienne, notamment à celles de Frantisek Kupka, de Robert Delaunay ou d’Alexandre Rodtchenko. À la fin de l’année 1918, Biegas présente, lors d’une exposition au palais du comte Nicolas Potocki, son cycle des «Vampires de guerre», sur les atrocités cette dernière, où il donne naissance à tout un répertoire de monstres : chimères, harpies et sphinges. Il peindra une centaine de toiles sphériques de 1916 à 1925, tout en réintroduisant des éléments non circulaires dès 1922 dans des représentations de femmes et de danseuses, à l’image de ce portrait, laissant réapparaître la morphologie de son modèle.

samedi 30 novembre 2019 - 14:30 (CET) -
129-131, rue Victor-Hugo - 32000 Auch
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