Vente le
07 novembre 2019 - 14:30 (CET) -
224, rue Paradis - 13006 Marseille
Des paysages méridionnaux aux œuvres orientalistes, en passant par des représentations animalières, cette vente marseillaise de tableaux des XIXe et XXesiècles sera marquée par une importante peinture de Nikolaos Gysis.
Nikolaos Gysis (1842-1901), La Diseuse de bonne aventure, 1886, huile sur panneau, 74,5 x 60 cm. Estimation : 180 000/200 000 €
Nikolaos Gysis (1842-1901), La Diseuse de bonne aventure, 1886, huile sur panneau, 74,5 x 60 cm. Estimation : 180 000/200 000 €
Détrompez-vous, il ne s’agit pas d’un énième tableau orientaliste. Son auteur, Nikolaos Gysis, dépasse largement le cadre de ce style. En Grèce, il est l’un des peintres les plus célèbres du XIXesiècle. S’il aimait mettre en avant son pays et ses traditions, avec des compositions conviant des hommes et des femmes en habits traditionnels, il ne s’enferma jamais dans ces thèmes. En réalité, Gysis aimait par-dessus tout les scènes intimistes en intérieur. Ce sont d’ailleurs celles-ci qui trônent au sommet du classement de ses ventes aux enchères. Par ailleurs, il réussit à élaborer durant sa carrière un style riche, coloré, jouant des ombres et des lumières pour offrir une atmosphère feutrée. Né à Sklavochori, sur l’île de Tinos, dans les Cyclades, Nikolaos Gysis a 8 ans lorsque sa famille emménage à Athènes, en 1850. Élève à l’École des beaux-arts de la ville, il part pour Munich en 1865, grâce à une bourse de son île natale. Ce voyage est une démarche habituelle à cette époque chez les artistes grecs, qui profitent alors des affinités historiques entre leur pays et le royaume de Bavière (Otto von Griechenland devient en effet, en 1835, Othon Ier de Grèce). Si Gysis est fortement marqué par le style académique, la découverte des œuvres de Gustave Courbet, venu à Munich en 1869 pour une exposition internationale, aura une grande influence sur sa manière de peindre, l’orientant vers plus de réalisme. L’artiste ne restera pas non plus insensible au traitement léger et dynamique de la matière des impressionnistes. Son travail s’imprégnera également de ses voyages, en Asie Mineure mais aussi à Paris en 1876. Il s’installera finalement à Munich, en 1882, et y deviendra professeur de l’Académie en 1886, l’année même où il peindra ce tableau, alors au sommet de sa carrière.
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