Présentée aux côtés de plusieurs jades du XVIIIe au XXe, cette plaque d’écran confirmera la persistance du goût des Chinois pour ce matériau, d’abord réservé à un usage impérial puis popularisé avec des décors tels que cette histoire d’amour.
D’un beau jade blanc céladonné, cette plaque présente sur la face principale une scène en relief illustrant la légende du Bouvier et de la Tisserande. Appartenant au folklore de l’empire du Milieu, cette histoire d’amour met en scène la dernière des sept filles de l’Empereur céleste, surnommée «la Tisserande», et un jeune bouvier orphelin. Dans ce récit, la jeune fille se baigne avec ses sœurs dans un lac, non loin de l’endroit où vit le garçon. Ce dernier s’y rend sur les conseils du vieux buffle qui l’accompagne en permanence. Le bouvier découvrant les demoiselles se baignant, l’animal lui recommande d’aller prendre les habits de l’une d’entre elles, qui deviendra sa femme. Malgré sa timidité, le garçon s’exécute : les filles l’aperçoivent et disparaissent toutes dans les airs, sauf la plus jeune, dont il a pris les vêtements. Il les lui rendra en échange d’une promesse de mariage, que la jeune fille lui accordera volontiers, séduite par le regard amoureux du beau garçon. L’histoire est fixée sur la plaque par la représentation du jeune bouvier auprès d’un arbre, son buffle couché non loin, la Tisserande apparaissant dans les airs, un phénix en vol à ses côtés. Mais elle est également relatée avec précision sur le revers par un poème écrit par l’empereur Qianlong en personne, grand amoureux des arts et des lettres.
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