Trois vacations seront nécessaires pour disperser le contenu de la villa majorquine, Fleur de lys, de la princesse Diane de France. Suivez le guide…
Construite en partie aux XVIIe et XVIIIe siècles, la propriété de 300 mètres carrés est nichée au bout d’une allée d’un kilomètre sillonnant un écrin de verdure planté d’essences rares. Une chapelle, des dépendances et des fontaines naturelles complètent cet ensemble, qui vient d’être vendu. Chaque été, le lieu a accueilli la famille de la princesse et des têtes couronnées. C’est là aussi qu’elle conservait des souvenirs familiaux, des créations personnelles, des coups de cœur acquis lors de ses voyages et de visites à des galeristes. Les œuvres s’y mélangeaient, les périodes stylistiques aussi. Aujourd’hui, la princesse Diane de France, duchesse de Wurtemberg, a choisi de s’en séparer afin de continuer à soutenir, à travers sa fondation, des projets caritatifs. Un ensemble de tableaux abstraits de Pierre Wemaëre (est. 500 à 4 000 €) précède des sculptures contemporaines (est. 50 à 600 €), un vase en cuivre émaillé de Camille Fauré (500/700 €), des coquillages et des galets peints ou fossilisés, des céramiques et des verreries certaines inspirées de l’école de Nancy ou contemporaines , de l’argenterie étrangère. Les amateurs de souvenirs de la famille d’Orléans tenteront leur chance sur un chevalet en bois noirci (200/400 €) et des bourses en soie brodé (100/200 €) ayant appartenu à Marie d’Orléans (1813-1839), ou encore, assorti de la même estimation, un vase et des verres à liqueur en cristal aux armes de France. Un saint personnage en bois sculpté polychrome (Allemagne du Sud ou Tyrol, XVIIIe siècle, 800/1 500 €) côtoie des boiseries indiennes et africaines, un lit marqueté (Brésil, XIXe siècle, 300/500 €), des chaises en bois sculpté ciré espagnoles XVIIIe (400/500 €), un buffet lorrain en bois naturel mouluré (100/200 €), une table incrustée d’os et de nacre syrienne (400/800 €)… Le 10 octobre (salle 10), la garde-robe et les accessoires de Diane de France témoigneront de ce même goût pour l’éclectisme.