Ventes à venir

Les enchères seront soumises à caution pour la belle peinture à l'encre et gouache sur soie signée Lé Phô La jeune fille à l'éventail , un thème comme le peintre vietnamien les aime, intimiste et emprunt d'une poésie intérieure. Prévoir 20 000/25 000 € pour son acquisition. Les amateurs de peinture ancienne se tourneront quant à eux vers la toile du peintre français du XVIIe, Thomas Blanchet, dont on attend 8 000/10 000 €. Ce programme éclectique sera encore marqué par une importante console  réalisée vers 1855-1870 par les frères Guéret en bois sculpté et doré, reposant sur quatre pieds fuselés cannelés et reliés par une entretoise croisée, richement décorée dans le goût de Louis XVI et de l'amour pastoral (22 000/30 000 €). Signalons enfin pour la sculpture un reliquaire napolitain du XVIIIe en bois sculpté, polychrome et doré représentant Saint-Sébastien et un saint évêque, probablement saint Janvier. Compter 6 000/8 000 €.

394 numéros composent ce catalogue dedié à l'art publicitaire. Les estimations iront de 5 à 500 €. Au plus haut figureront une plaque publicitaire en tôle émaillée pour le Rhum Saint-Esprit par l'émaillerie Alsacienne (300/500 €) et une autre ronde double face pour Fly-Tox. Droguerie Couleurs illustrée d'un moustique sur une face (200/300 €).

La matinée s’ouvre sur l’art précolombien avant de passer à la Perse, notamment représentée par des miniatures safavides du XVI e siècle de l’ancienne collection Sevadjian, et un ensemble de céramiques. Chine et Japon seront sous les projecteurs l’après-midi. Lettrés, cavaliers et jeunes femmes évolueront dans les paysages figurés sur dix-sept lés en soie peints à Canton au XVIII e siècle (20 000/30 000 €), tandis que des lotus et des chauves-souris ont été brodés sur une housse de coussin destinée à un trône chinois du XIX e siècle (6 000/8 000 €). Façonnés en cuivre repoussé et doré au XVIII e siècle, deux bouddhas sont proposés dans la même estimation. Les céramiques ne seront pas oubliées, notamment représentées par une collection de faïences de Satsuma. Netsuke et okimono seront également nombreux.

De beaux ensembles de linge de table damassés, vers 1900, seront notamment présentés en matinée. Une collection de céramiques dans la suite de Palissy ouvre l’après-midi, dont le lot phare sera la Description de l’Égypte, un exemplaire de Jean-Marie Dubois-Aymé (autour de 100 000 €). D’autres souvenirs de l’auteur seront proposés, comme 88 soldats de plomb au modèle de ceux du Roi de Rome (6 000/8 000 €). Constituée depuis le XIX e siècle, une grande collection aristocratique française sera également dispersée. Il faudra prévoir 15 000 à 20 000 € pour une commode Louis XV estampillée Lapie, ornée de panneaux de laque noire du Japon, venant de l’ancienne collection Patino. Sculpté en forme de rocher accueillant l’Arhat Ajita en méditation, un jade chinois du XVIII e siècle a appartenu à la collection du vice-amiral Edgar Eugène Humann (15 000/20 000 €).

Représentant une « fat lady » de l’époque Tang, un grand Mingqi en terre cuite introduit la suite de la dispersion de la collection du professeur M. À côté d'une série de statuettes religieuses, vous remarquerez une tuile faîtière chinoise du XVIII e -XIX e siècle, en grès émaillé polychrome, figurant une sirène (autour de 100 €) et introduisant un bel ensemble de céramiques. Un dragon prendra son envol sur le fond noir d’un vase pansu fabriqué en porcelaine vers 1900 (1 500/2 000 €). Bronzes et objets de décoration vendront ensuite, assortis de peintures à l’encre ou encore de jades, accentuant l'éclectisme de cette sélection accessible à toutes les bourses.

La dispersion d'une collection fera voyager à travers le temps et l’espace. Parmi une vingtaine de pièces archéologiques, figure un carré de lin peint de deux Égyptiens assis de part d’autre d’une table d’offrande à l’époque de la XX e dynastie (3 000/5 000 €). Alors que des acteurs japonais prendront la pose sur treize oban tate-e signés par Toyokuni I (autour de 2 000 €), un masque koré de l’ethnie marka du Mali, dont le bois est garni de plaques en alliage de cuivre et paré de floches de coton rouge, transportera au Mali moyennant quelque 1 000 €. Des œuvres de l'Amérique précolombienne, ades rts indiens et de l’Islam, océanien ou encore inuit, enrichissent la sélection.

La dispersion de la belle collection d'automobiles de la succession X proposera des bolides d'exception, tel une Mercedes 230SL Pagode mis en circulation le 15 février 1964, beau cabriolet à deux portes, avec hard-top, de couleur gris métallisé et sellerie d'origine cuir bleu marine, à redémarrer contre 40 000/50 000 €. Dans sa roue, apparaitra une Alfa Romeo 2000 GTV de 1972, un coupé Bertone de type 10521, à deux portes, de couleur blanche, et intérieur simili noir (compter 20 000/25 000 €). Pour la même somme, une Citroen 15 Six H de 1954, berline à quatre portes, de coloris noir, reprendra la route. Une autre Citroen DS21 datant de 1968, une berline également quatre portes, marron métallisé, à toit blanc, avec intérieur en velours rouge, est ensuite prévue 15 000/20 000 €. Plus ancienne, et pour une estimation similaire, se fera désirer une Ford A de 1930, faux cabriolet spider deux portes, bleu marine et noire, à filets or, et capote fixe simili noire avec compas chromés.

Du bouddha sculpté au Gandhara au II e -III e siècle (20 000/30 000 €, voir Gazette n° 22, page 16), aux Japonais décrits dans leur quotidien par un album d’estampes de la fin du XIX e siècle (7 000/8 000 €), bien des facettes de l’Asie seront représentées. Plusieurs statuettes sacrées du bouddhisme, en porcelaine blanc de Chine ou en alliage de cuivre doré, seront proposées entre 1 000 et 20 000 €. Ce montant pourrait être atteint par un bouddha Shakyamuni népalais du XIII e -XIV e siècle. Un ensemble de tabatières chinoises côtoiera une collection de bonbonnières impériales japonaises. Le Vietnam aura N’guyen Van Ty pour représentant, grâce à un paravent laqué (autour de 190 000 €). Lin Fengmian signe un portrait féminin espéré autour de 190 000 €.

Le troisième et dernier jour de vente est consacré, le vendredi 14 juin, à l'art asiatique avec des pièces qui ne dépasseront pas 100 000 SEK. La pièce majeure, prisée 80 000/100 000 SEK est un vase en forme balustre de la période Kangxi (1662-1722) représentant les huit immortels et leurs attributs. Une paire d'assiettes bleu et blanche, figurant des motifs de Lotus, de la période Qianlong (1735-1796), est l'une des plus chères à 60 000/80 000 SEK. Pour 50 000/60 000 SEK,il sera encore possible de repartir avec une jarre en porcelaine bleu et blanche de la période Shunzhi (1644-1661) ou une assiette de la période Shunzhi, également, représentant Qilin, l'animal mythologique annonçant la naissance ou la mort d'un Sage.

De la seconde vacation, nous mettrons en avant plusieurs créations d'Elizabeth Joulia dont Masque n°4 prisé 8 000/10 000 €. La céramiste écossaise Jennifer Lee proposera 6 000/8 000 € pour un grand vase en grès modelé en terres mêlées mouchetées et bandeau dynamique datée 2000 et la sculptrice française Valentine Schlegel 4 000/6 000 € pour un pichet blanc Oiseau en terre chamottée blanche datée vers 1950, aux formes fluides et aux lignes confinant à l'abstraction.

Près de 60 deux-roues sont au programme. Ayant fait partie des modèles blancs utilisés par Bourvil, une bicyclette prendra la route autour de 1 000 €. Elle sera rattrapée par une moto Snecma Gnome Rhône type R4 de 1951 (1 500/2 000 €) et un cyclomoteur Honda CF 50 de 1967 (1 200/1 600 €). Bicolore bordeaux et crème, une Paloma du modèle "Vesuvio", fabriqué en 1962, suivra entre 600 et 900 €.

Parmi les lots les mieux cotés de cette vente figureront un masque des Yaouré de Côte d'Ivoire du milieu du XXe à patine brune et au visage orné de plaques de pouvoir découpées en triangles, provenant de la collection de Mme et M. Alliot (1 800/2 000 €) et une statue Hampatong des Dayak de Bahau à Bornéo (1 000/1 200 €). 

Une collection de 72 monnaies antiques et médiévales en or et argent sera dispersée durant cette après-midi. Les estimations varieront de 50 à 12 000 €. Quatre pièces venues de l'Egypte antique se partageront les premiers rôles. 10 000/12 000 € seront ainsi prévus pour un octodrachme de Ptolémée II Philadelphe frappé à Alexandrie vers 253-246 avant J.-C. à l'effigie de l'époque du pharaon Arsinoé ainsi que pour un autre octodrachme du même souverain représentant ses parents et lui-même et son épouse. Un créséide en or frappé en Lydie sous Crésus (561-546 avant J.-C.) est encore annoncé à 7 000/9 000 € et un octodrachme en argent des Bisaltes de Macédoine figurant un héros nu coiffé de la kausia, tenant deux lances et à côté de son cheval à 7 000/8 000 €. On avancera au XVIIIe siècle avec un double louis au buste habillé de Louis XVI frappé en 1777 à Limoges à envisager à 2 200/2 500 €.

Pierre Chareau attirera l’attention avec un ensemble en sycomore et parchemin destiné à meubler une chambre vers 1930 : la tête de lit se prolonge d’un côté par un panneau garni d’une étagère, et de l’autre par un meuble-bibliothèque incurvé, à guéridon pivotant. Son originalité sera saluée autour de 80 000 €. Cinq ans plus tôt, Albert Cheuret signait un imposant encadrement de miroir en bronze patiné vert, à décor de frises de feuilles de chêne et de glands (10 000/15 000 €). Il trouvera écho dans le miroir « Gerbera » de Line Vautrin, en Talosel à double frise de miroirs piriformes ou ovales, nacrés et irisés, couleur absinthe (autour de 10 000 €). En 1962, Achille et Pier Giacomo ont conçu le lampadaire « Arco », à réflecteur demi-sphérique en aluminium, monté sur un bras télescopique arqué en métal chromé sortant d’un bloc de marbre (autour de 1 000 €).

L’éclectisme de cette vente sera mis en lumière par cinq appliques « Saint-Nabor » de René Lalique (8 000/12 000 €), dont la fragilité du verre contrastera avec une paire de vases cornets en bronze doré et émaux cloisonnés orientalisants, signée par Ferdinand Barbedienne, en collaboration avec Louis Constant (environ 1 000 €). Le programme remontera jusqu’à la fin du XVI e siècle avec un cabinet à deux corps en noyer, sculpté de Léda et le cygne, et de scènes mythologiques (1 000/2 000 €). Des musiciennes de la Grèce antique, conversant sous le pinceau de Francis Coates Jones (3 000/4 000 €), côtoieront La Repasseuse peinte en 1936 par Jacques Chapiro (2 000/3 000 €). Compilation de l’œuvre poétique de Pierre Lecuire, Le Livre des livres , publié en 1974, est attendu autour de 1 750 €.

Les stars incontournables de la bande-dessinée que sont Tintin et Astérix  sont au rendez-vous avec en top lot, une illustration à l'encre de Chine de 1949 intitulée Le destinateur manipulé représentant Tintin et Milou utilisant l'auteur Hergé comme marionnette. L'œuvre ne partira pas en deçà de 100 000/120 000 €. Deuxième lot de la vente à 8 000/10 0000 €, une planche à l'encre de Chine, de l'épisode Astérix En Corse,  publié en 1973, par Uderzo. Troisième lot de la vente, toujours Uderzo, avec Tanguy et Laverdure, une planche à l'encre de Chine publiée en 1962 dans le journal Pilote et inédite en album  (25 000/30 000 €). Citons encore pour 15 000/ 20 000€, une case à l'encre de Chine représentant Dupont, le célèbre détective, publié dans le journal Le soir en 1943, par Hergé et, toujours par Hergé, une aquarelle représentant Tintin et milou se promenant en Écosse, réalisée pour la fille du dessinateur Jacques Laudy, ami d'Hergé, en 1953 (12 000/15 000 €). Enfin, Rosinski est présent avec un acrylique sur toile réalisée pour la couverture du journal Tintin, en mai 1984, et publié dans l'album Le prisonnier de l'éternité en 1985 (10 000 /12 000 €).

Il faudra prévoir entre 16 000 et 20 000 € pour un imposant collier ras-de-cou en or jaune imaginé par Chaumet dans les années 1960 avec une maille tressée façon vannerie amatie, portant le poinçon de la maison et celui de Jacques Feuillebois. Les sacs Hermès seront nombreux, qu'ils soient en toile comme les modèles "Victoria", "Dolly" ou "Tsako" (entre 300 et 800 €), ou en cuir et garnis de deux anses. Fabriqué vers 1990, un "Bolide" de 37 cm en veau gras noisette (1 500/2 000 €) pourra être assorti avec un tailleur Chanel Paris, dont la veste et la jupe sont en tweed de laine crème, beige et noire (600/800 €). Édition limitée de 1966 pour le CNEP, un carré Hermès "banquier" d'après Hugo Grygkar, en twill de soie vert et crème, complètera la tenue autour de 250 €.

Blanc exceptionnel, un diamant de 1,54 ct (3 000/4 000 €) se mesurera à un saphir de Ceylan bleu intense de 8,14 ct (5 000/7 000 €). La mode sera griffée Chanel, Céline, Hermès et Vuitton. Place à l'argenterie avec une ménagère Puiforcat de 145 pièces (12 000/15 000 €), mais aussi un cortège d'animaux emmenés par un chien et un éléphant. Des hirondelles figurent sur un vase de Lalique (5 000/1 000 €). Aux cimaises, un portrait de jeune fille des années 1930, peinte par Tadé Styka (2 500/3 000 €), tiendra tête à celui d'un magistrat de 1778, par Jean Baptiste Claude Robin (1 500/2 000 €). Les sculptures auront Jean-Baptiste Carpeaux pour vedette, grâce à une terre cuite du Rieur napolitain fabriquée entre 1865 et 1872 (6 000/8 000 €). Un sabre aux armes de la maison de France se distinguera côté militaria.  

Un ensemble de souvenirs ayant appartenu à Nicolas Nicolaïevitch Raïevski sera dispersé. Valeureux militaire entré dans la légende à Borodino, face à l’armée napoléonienne, on le voit en tenue à 24 ans, alors qu’il commande les dragons de Nijni-Novgorod, sur une miniature attribuée à Vladimir Loukitch Borovikovski, vers 1795 (10 000/15 000 €). Deux cabinets, partiellement polychromes et gravés de motifs stylisés, seront remarqués : l’un fabriqué à la fin du XIX e siècle par les ateliers d'Abramtsevo, d'après un dessin d'Elena Polenova (2 500/3 000 €), l’autre du début du XX e siècle et orné de sirènes, probablement par les ateliers de Sergiyev Posad (1 500/2 000 €). Décorée en émaux cloisonnés par un orfèvre moscovite, entre 1908 et 1917, une cuillère à caviar changera de mains autour de 1 350 €.