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Enchères 20 septembre 2023 Une collection privée française : archéologie, haute époque et grands siècles - Paris

Enchérissez sur la liste des lots Millon : 20 septembre 2023 - <p>Une rentrée sous le signe de la collection... La Maison Millon est heureuse de présenter à la vente une collection française privée consacrée à trois grands domaines: Archéologie Haute époque Tableaux anciens Un sélection guidée par l'oeil d'un amateur attiré par la force évocatrice des objets, la rareté et l'originalité. Ainsi, un François de Troy présentant un original portrait de Claude Le Blanc à la tasse de thé dans une magnifique tasse en porcelaine, un rare panneau, école Catalane présentant La Vierge Marie, un coffret exceptionnel en bois et placage d'os datant du XIème siècle, un impressionnant retable représentant la Passion du Christ, trésor de sculpture et de peinture, une très rare pièce du service Bleu Céleste de Louis XV réalisée par la Manufacture de Vincennes et bien d'autres trésors à découvrir à Drouot, le 20 septembre. Un goût, deux périodes, un thème Durant 25 ans j’ai collectionné, avec joie, achetant essentiellement à Londres ou je vivais et en France, divers objets anciens qui, pour l’essentiel, se rattachent ou à l'archéologie ou au Moyen-âge -la haute-époque-. Un goût venu de l’enfance, renforcé durant mes études, de philosophie et de théologie. Mon mémoire de l’époque probablement mit "le feu aux poudres", qui étudiait certains concepts liant St Augustin et Duns Scot. Car c’est déjà là, finalement, la clé, le “fil rouge” -et aussi le fond- de cette collection. L’antiquité et le moyen-âge. Il est une continuité, sur le fond, de l'Antiquité au Moyen-Âge, voulue, explicitement, par ces penseurs, et donc essentielle ; et un glissement de l'un à l'autre, bien entendu. J’ai voulu saisir, appréhender ces réalités, conceptuellement, mais aussi de façon sensible, par la présence concrète des artefacts produits par les esprits et les mains de ces personnes, à la fois si proches, dont nous sommes issus, et pourtant totalement étrangers. Ces objets sont comme des bulles d’un air autre, qui auraient par extraordinaire voyagé jusqu'à nous depuis des mondes différents, et qui éclateraient dans le nôtre, libérant un parfum étrange et qui pourtant ne nous est pas totalement étranger… La religion Il m’a toujours paru, d'autre part, qu’aux delà des réalités mondaines, sociales, politiques mêmes, la religion, le spirituel, forment la couche la plus profonde de l’expérience humaine et que tout le reste se meut comme dans son orbite, lui est subordonné. La divinité se définit elle-même comme Ce qui Est, par-delà le Temps, c'est-à-dire Ce qui fait que ce qui est Est. Un Romain aurait sans doute plutôt perçu comme Principe de Vie ces ”deos semper vivos”, et un Grec possiblement comme source de toute Vérité. Le “ego sum via etc.” christique, soit dit en passant, ramasse en une formule unique ces différents points de vue. Avec de telles définitions, le postulat de la centralité du fait religieux, loin de paraître audacieux, passerait presque pour tautologique! Peu importe s'il l'est : il rend compte comme nul autre de la hiérarchie des choses humaines. Il a d'autre part l'avantage, en ce qu'il est parfaitement anachronique, de peindre notre modernité comme une énigme ou une absurdité, ce qui là aussi un point de départ des plus raisonnables. La religion, donc - mais prise en un sens très large !- est le thème commun de l'assemblement ici présenté. De St Augustin, des origines romaines et philosophiques de notre chrétienté, jusqu'à Duns Scot, qui posa le fameux "principe d'individuation”, de l’antiquité classique au moyen-âge finissant, avec "la" religion en son centre : voilà notre sujet. Nous nous évaderons pourtant, comme on le notera au premier coup d'œil, allègrement par-delà ses bornes, quoique sans jamais tout à fait le perdre de vue. Les périodes préclassiques Nous avons un certain nombre d’objets issus des civilisations ”préclassiques”, du mur d'Hadrien aux satrapies de la Perse, d’une grande diversité donc, mais qui aussi partagent une certaine communauté civilisationnelle. Pourquoi cela? La nature de l’homme religieux -un pléonasme pour à peu près tous nos prédécesseurs- nous est récemment devenue si étrangère que nous peinons à comprendre les ressorts de son esprit ou les concepts qui lui étaient naturels. Il est fort probable que l’homme médiéval ait eu plus en commun dans sa religiosité avec nos aïeux des temps les plus reculés qu’avec nous-mêmes. Prenons nos sedes sapientae par exemple, dont le type fait irruption peu après l'an mille : elles révèlent un rapport de l’homme à l'objet figurant la divinité fort différent des objets de dévotion qui allaient lui succéder. Cette évolution, ainsi que la condamnation datant des Réformes, associant la dévotion traditionnelle à un fétichisme ou à la superstition, continuent presque nécessairement d'entacher notre jugement à leur égard, même sans caractère dépréciatif. Or il est une théologie profonde et essentielle de Marie, trône de sagesse, portant et présentant le principe du monde, et qui fut alors renouvelée par rapport à son origine byzantine. Cette théologie, bien entendu en soi absolument conceptuelle, idéelle, est par ces statues rendue sensible, et certainement immédiatement ressentie, comprise par le fidèle. Le référant dogmatique de ces sedes est explicitement l'incarnation, comme pour toute vénération mariale, Christ étant "Incarnatus ex Maria Virgine". Mais il l'est ici doublement, l'étant aussi par son mode de représentation esthétique. En effet dans cet art l'Idée est rendue sensible sans médiation aucune -d'où la suspicion de fétichisme-, réitérant pour ainsi dire de façon concrète que "le logos se fait chair". Ceci est à la différence des modes esthétiques ultérieurs pour lesquels une part d'interprétation intellectuelle, pouvant aller jusqu'au symbolisme, ou au contraire usant du truchement de l'émotion, sera chargée de porter l'Idée, l'illustrant. Cette Identité de l'Idée et du sensible, n'est pas une caractéristique particulière des sedes. Si ce caractère disparaît à des époques ultérieures i Salle 4 - Hôtel Drouot - Paris

Une collection privée française : archéologie, haute époque et grands siècles

mercredi 20 septembre 2023 - 14:00 (CEST) - Live
Salle 4 - Hôtel Drouot - 75009 Paris
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