La tragédienne faisait partie de la galerie
des " monstres sacrés " de Jean Cocteau.
Le poète a notamment écrit que " son jeu
sublime qui brisait les cadres était un
évanouissement coupé de cris de rage "... À voir
cette dague sculpture créée par Sarah Bernhardt,
on se dit que la comédienne exprimait un malaise
propre à son époque, dans d'autres champs artistiques
que celui qui la consacra " impératrice du
théâtre ". Dans le catalogue de l'exposition événement
" Paris 1900, la ville spectacle ", au Petit Palais
en début d'année, Cécilie Champy-Vinas constate :
" La sculpture représente pourtant plus qu'un
passe-temps pour l'actrice, il s'agit d'une
deuxième vocation. " Si sa formation est largement
autodidacte, elle a fréquenté, dans les
années 1870, les ateliers de Mathieu-Meusnier et
de Jules Franceschi, tout en suivant des cours
d'anatomie. Son portraitiste favori, Georges Clairin,
et d'autres artistes, tel Gustave Doré, l'encouragent
dans cette voie. Dès 1874, elle expose au
Salon des artistes français, tout d'abord des
oeuvres plutôt académiques. Le musée d'Orsay
conserve d'elle deux bustes de cette période, celui
en marbre de l'artiste Louise Abbéma et celui, en
terre cuite, du député et journaliste Émile de
Girardin. Sarah Bernhardt va ensuite rapidement
embrasser le symbolisme, comme en témoigne le
fameux encrier où elle s'est portraiturée en
chauve-souris, dont des exemplaires en bronze
sont assez régulièrement proposés en ventes
publiques. La dague qui nous occupe appartient à un groupe d'oeuvres témoignant de la fascination
qu'exerce alors sur les artistes la nature. Algues et
coquillages collectés à l'occasion de ses séjours
dans sa propriété de Belle-Île-en-Mer sont moulés
en plâtre pour être ensuite tirer en bronze à Paris.
L'exposition du Petit Palais présentait notamment
la dague Algue conservée à la Mutuelle nationale
des artistes, à Couilly-Pont-aux-Dames. Elle avait
été achetée en 1923, lors de la vente de la succession
de la Divine, par Mary Marquet, sociétaire de
la Comédie-Française, pour la somme de 3 500 F,
soit environ 3 570 € d'aujourd'hui. À l'exposition
universelle de 1900, une vitrine était consacrée
aux sculptures de la comédienne, inspirées par la
faune et la flore ; le rapport du jury relève alors
" toute une série d'algues et de poissons étranges,
dont les fontes et les patines ont toutes les qualités
des meilleures oeuvres japonaises ". Notre dague
en faisait partie. Sarah Bernhardt pourrait l'avoir
offerte à cette occasion au grand René Lalique,
dont elle portait sur scène les bijoux, qui concouraient
à la transformer en une créature aussi mystérieuse
que chatoyante, semblant tout droit sortie
d'un tableau de Gustave Moreau. Prête à dégainer
une dague pour accomplir quelque funeste
dessein ! L'atmosphère fin-de-siècle si caractéristique
de l'époque poussa les artistes à transposer
leurs pensées subconscientes dans leur oeuvre.
Face à l'anxiété générée par l'essor flamboyant des
technosciences, mère nature offre à certains un
refuge permettant de faire naître les nouveaux
monstres d'une mythologie moderne à inventer. un groupe d'oeuvres témoignant de la fascination
qu'exerce alors sur les artistes la nature. Algues et
coquillages collectés à l'occasion de ses séjours
dans sa propriété de Belle-Île-en-Mer sont moulés
en plâtre pour être ensuite tirer en bronze à Paris.
L'exposition du Petit Palais présentait notamment
la dague Algue conservée à la Mutuelle nationale
des artistes, à Couilly-Pont-aux-Dames. Elle avait
été achetée en 1923, lors de la vente de la succession
de la Divine, par Mary Marquet, sociétaire de
la Comédie-Française, pour la somme de 3 500 F,
soit environ 3 570 € d'aujourd'hui. À l'exposition
universelle de 1900, une vitrine était consacrée
aux sculptures de la comédienne, inspirées par la
faune et la flore ; le rapport du jury relève alors
" toute une série d'algues et de poissons étranges,
dont les fontes et les patines ont toutes les qualités
des meilleures oeuvres japonaises ". Notre dague
en faisait partie. Sarah Bernhardt pourrait l'avoir
offerte à cette occasion au grand René Lalique,
dont elle portait sur scène les bijoux, qui concouraient
à la transformer en une créature aussi mystérieuse
que chatoyante, semblant tout droit sortie
d'un tableau de Gustave Moreau. Prête à dégainer
une dague pour accomplir quelque funeste
dessein ! L'atmosphère fin-de-siècle si caractéristique
de l'époque poussa les artistes à transposer
leurs pensées subconscientes dans leur oeuvre.
Face à l'anxiété générée par l'essor flamboyant des
technosciences, mère nature offre à certains un
refuge permettant de faire naître les nouveaux
monstres d'une mythologie moderne à inventer. un groupe d'oeuvres témoignant de la fascination
qu'exerce alors sur les artistes la nature. Algues et
coquillages collectés à l'occasion de ses séjours
dans sa propriété de Belle-Île-en-Mer sont moulés
en plâtre pour être ensuite tirer en bronze à Paris.
L'exposition du Petit Palais présentait notamment
la dague Algue conservée à la Mutuelle nationale
des artistes, à Couilly-Pont-aux-Dames. Elle avait
été achetée en 1923, lors de la vente de la succession
de la Divine, par Mary Marquet, sociétaire de
la Comédie-Française, pour la somme de 3 500 F,
soit environ 3 570 € d'aujourd'hui. À l'exposition
universelle de 1900, une vitrine était consacrée
aux sculptures de la comédienne, inspirées par la
faune et la flore ; le rapport du jury relève alors
" toute une série d'algues et de poissons étranges,
dont les fontes et les patines ont toutes les qualités
des meilleures oeuvres japonaises ". Notre dague
en faisait partie. Sarah Bernhardt pourrait l'avoir
offerte à cette occasion au grand René Lalique,
dont elle portait sur scène les bijoux, qui concouraient
à la transformer en une créature aussi mystérieuse
que chatoyante, semblant tout droit sortie
d'un tableau de Gustave Moreau. Prête à dégainer
une dague pour accomplir quelque funeste
dessein ! L'atmosphère fin-de-siècle si caractéristique
de l'époque poussa les artistes à transposer
leurs pensées subconscientes dans leur oeuvre.
Face à l'anxiété générée par l'essor flamboyant des
technosciences, mère nature offre à certains un
refuge permettant de faire naître les nouveaux
monstres d'une mythologie moderne à inventer. |