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La porcelaine de France hausse le ton

Publié le , par La Gazette Drouot

Avec leurs fonds colorés, tendance flashy, la céramique de Vincennes et de Sèvres s’affiche en grande forme.

Marronnière et son plateau en pâte tendre de Sèvres à fond bleu lapis,décor d’Armand... La porcelaine de France hausse le ton
Marronnière et son plateau en pâte tendre de Sèvres à fond bleu lapis,
décor d’Armand l’Aîné, 1758.
Paris, 9 décembre 2005, Millon & associés SVV. M. Peyre.
106 000 € frais compris.
En céramique, tout n’est pas blanc ou bleu. La polychromie a même toujours été considérée comme un gage de qualité. La couleur, les amateurs de porcelaines françaises en sont fous, surtout les collectionneurs de Vincennes et de Sèvres. Ils veulent des turquoise, des bleus lapis, des verts pomme, des jaunes jonquille... Bref, toute une palette de teintes plus rares les unes que les autres pour habiller le fond de leurs délicates porcelaines. Il est bien révolu le temps où Gersaint écrivait «L’ancien blanc a toujours été très estimé des connaisseurs». Et, à moins d’appartenir à des catégories exceptionnelles comme le tout petit baguier du Turc couronné de 70 995 € chez Piasa en mai dernier, les fonds blancs font plutôt grise mine. Plus blanc que blanc Et pourtant, au commencement était le blanc. Ce blanc de porcelaine venu de Chine que l’Europe entière convoite. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, seule la manufacture de Meissen fabrique de la porcelaine dure à la manière des Chinois. En France, en l’absence de kaolin, la pâte des premières porcelaines reste tendre, déformable à la chaleur et surtout d’un blanc laiteux nuancé crème. La première porcelaine française réalisée avec un blanc opalin le fut par la manufacture de Vincennes en 1740. La matière est magnifique mais les…
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