La vogue de cette matière luxueuse liée aux créations de la période art déco, loin de se réduire comme peau de chagrin, connaît un succès non démenti.
Le galuchat et l’art déco ? Un mariage parfait, celui de l’élégance et du raffinement. Rien n’est alors trop beau ou trop cher pour ces nouvelles fortunes de l’après-guerre qui, au sortir du premier conflit mondial, entrent de plain-pied dans ces folles années, celles du jazz, du charleston et des garçonnes... Oubliées les rigueurs et les privations, la vieille Europe et la jeune Amérique ont un besoin de luxe et de liberté impérieux. Le monde vient de basculer et, avec lui, les modes et les goûts. Les intérieurs se transforment sous l’influence d’une nouvelle génération de décorateurs qui rangent définitivement au placard des antiquités le style nouille cher à Gallé et qui inaugurent l’ère de l’élégance moderne, simple mais chic, épurée mais raffinée. Pour répondre à cette nouvelle élite, les artistes des années 20 imaginent alors des meubles tantôt sages et conformistes, tantôt fous et extravagants, mais à l’aide de matières toujours plus précieuses et exotiques : la nacre, l’ivoire, le bois de Macassar ou de palmier, le parchemin et le galuchat.
Clément Rousseau (1872-1950), guéridon en placage de palmier, galuchat et ivoire, signé, H. 55,3 cm, diam. 49,7 cm. Tours, 27 janvier 2003, Fraisse - Jabot, M. Maury. 81 730 € frais compris…
com.dsi.gazette.Article : 6357
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