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Lot n° 405

Georges Alfred CHAUDET (1870-1899) "Vaches en...

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Georges Alfred CHAUDET (1870-1899) "Vaches en Bretagne", Huile sur toile monogrammée en bas à droite, circa 1891 / 1892, 44 x 77 cm PROVENANCE : Collection privée, France « Georges Chaudet, disparu à l’âge de 29 ans, seulement connu par quelques peintures, apparaît comme un météore dans l’histoire de l’école de Pont-Aven. Il se forme à l’Académie Julian comme tant d’autres. Tout s’accélère durant des vacances familiales au Huelgoat durant l’été 1891 en compagnie de sa soeur Céline et de son beaufrère le peintre Georges Rasetti. Il fait la connaissance de trois jeunes artistes, fuyant la promiscuité de Pont-Aven, descendus dans le même hôtel : Paul Sérusier, Jan Verkade et Mogens Ballin. Les échanges sont fructueux. Rasetti participe à la réflexion théorique de Sérusier en lui enseignant « les lois du coloris ». Chaudet, 21 ans, découvre un monde nouveau. Il se rend alors à Pont-Aven et y rencontre Armand Seguin qui deviendra un ami. Par son intermédiaire, il intègre le milieu postimpressionniste à Paris, participant de 1894 à 1897 à dix expositions des « Peintres impressionnistes et symbolistes » à la galerie Le Barc de Boutteville, en compagnie de tous les peintres qui entourent Paul Gauguin à Pont-Aven et au Pouldu, des Nabis et des symbolistes. Dans la préface de la septième exposition, après avoir salué les peintres confirmés, René Barjean écrit à propos des nouveaux exposants : « Enfin au coeur d’une bienfaisante oasis sous les ombrages duquel se développe ce fécond individualisme, la même flamme d’idéal arde intérieurement les derniers arrivés Chaudet, Cullen, Piet […]. » Cette même année 1894, Chaudet occupe un atelier dans le nouvel hôtel Gloanec à Pont-Aven lorsque Gauguin s’y installe. Les relations seront étroites et se poursuivront à Paris jusqu’au départ de Gauguin en 1895 pour Tahiti. Ce dernier demandera au jeune homme de 25 ans d’être durant son absence son intermédiaire avec les marchands et collectionneurs. Dans ce paysage de bon format qui représente probablement les environs de Pont-Aven, la stylisation des lignes comme celles des frondaisons des arbres et la simplification de la gamme colorée et des plans comme le grand aplat vert occupant la moitié de la toile, correspondent bien aux leçons du synthétisme pontavénien. On y perçoit aussi un esprit symboliste par le traitement de l’atmosphère lumineuse de cette fin de journée avec un jeu délicat de couleurs entre gris et rose. Une oeuvre rare d’un peintre prometteur qui doit s’arrêter de peindre à l’âge de 28 ans, emporté peu après par la maladie ». André Cariou

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