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Le royaume de Serge Royaux

Publié le , par Laurence Mouillefarine

Adepte du néoclassicisme, le décorateur disparu en 2016 aménagea aussi bien des résidences privées, des palais officiels, que des musées. La récente vente de ses collections rappelle à quel point le style Louis XVI est chic. Faites passer…

Sur une table de salle à manger à crémaillère, la joyeuse vaisselle est en barbo... Le royaume de Serge Royaux
Sur une table de salle à manger à crémaillère, la joyeuse vaisselle est en barbotine.
© Christie’s Images Ltd, 2019
En janvier 2000, la revue américaine Architectural Digest classait Serge Royaux parmi les cent meilleurs décorateurs et architectes du monde. Un titre qui couronnait la carrière de ce professionnel, alors âgé de 75  ans. Le Français était, en effet, réputé aux États-Unis. Il y était, notamment, intervenu pour aménager, au Metropolitan Museum de New York, une aile dédiée à la collection du banquier Robert Lehman. L’ensemble, riche en tableaux primitifs italiens, avait d’abord été dévoilé au musée de l’Orangerie à Paris, puis à celui de Cincinnati avant d’être légué au MET. Serge Royaux opéra ces accrochages outre-Atlantique sans parler un mot d’anglais. Il s’y refusait. «Pourquoi ferais-je un effort  ? Si les Américains veulent travailler avec moi, ils n’ont qu’à apprendre ma langue», scandait le maître, insolent. Son épouse, Anne, qui travaillait à ses côtés, s’amuse à le rappeler. Nous sommes à la fin des années 1950 : faire intervenir un décorateur dans un musée est une révolution. Michel Faré, conservateur en chef de celui des Arts décoratifs, a cette audace. En 1960, il confie à Serge Royaux la mise en scène de l’exposition «Louis  XIV, faste et décor». D’aucuns…
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