Si la foire retrouve son traditionnel emplacement sur l’avenue des Champs-Élysées, elle cherche un nouveau souffle du côté des jeunes galeristes et collectionneurs, tout en affirmant son positionnement sur le second marché.
Cette année s’annonce déjà comme un retour aux sources pour la Moderne Art Fair. En effet, elle se déploie de nouveau dans ses pavillons campés sur l’avenue des Champs-Élysées après une édition 2022 sauvée in extremis dans un immeuble place de l’Étoile. La codirectrice générale Isabelle Keit-Parinaud se souvient : «L’année dernière, la mairie de Paris nous avait prévenus pendant l’été que les travaux sur l’avenue ne seraient pas terminés. Nous avons donc dû répondre à cette urgence.» Les avis des professionnels sont mitigés, avec tout de même de bons retours pour Gilles Naudin (galerie GNG) ou pour la directrice de la galerie Baudoin Lebon, Judith Peyrat. «Nous avions entièrement dédié notre stand au galeriste Marcel Billot, un ami de Daniel Cordier, et avons vendu un grand tableau de Dado et des pièces de Bernard Schultze, dont certaines sont d’ailleurs présentées à Chaumont-sur-Loire jusqu’à fin octobre», commente cette dernière. La faible fréquentation – 15 000 visiteurs contre 20 000 en 2021 – ne suffit pas à elle seule pour conclure à une baisse d’intérêt des amateurs. D’autres facteurs sont venus perturber l’événement comme le rappelle la codirectrice : «Nous étions en pleine semaine de grèves et il y avait des ruptures d’approvisionnement des stations-service. Les collectionneurs de province ne sont pas venus et nous avons vu très peu de Belges, alors que ce sont des visiteurs importants pour nous.»
Yannick Fournié (né en 1972), Voyages Immobiles 1 , 2023, acrylique sur toile, 150 x 150 cm. COURTESY GALERIE ANGE MONNOYEUR
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