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Gustave Courbet de l'ombre à la lumière

Publié le , par La Gazette Drouot

Le maître d’Ornans effectue un retour triomphal sur les cimaises du Grand Palais. Le marché français affiche pourtant une certaine tiédeur... Sans doute le paradoxe Courbet?

Gustave Courbet et son atelier, Voiliers sur la mer, toile, 44,5 x 53,5 cm. Fontainebleau,... Gustave Courbet de l'ombre à la lumière
Gustave Courbet et son atelier, Voiliers sur la mer, toile, 44,5 x 53,5 cm.
Fontainebleau, dimanche 26 novembre 2006. Jean-Pierre Osenat Fontainebleau SVV.
44 778 € frais compris.
Le 31 décembre 1877 Gustave Courbet tirait définitivement sa révérence. Le peintre est mort, vive le peintre. Acculé à la ruine, exilé à La Tour de Peilz, en Suisse, ce truculent personnage a connu une fin malheureuse, qui le fit passer de la réalité au mythe. Jules Vallès, dans Le Réveil, écrira au lendemain de son décès : «[...] Il a eu la vie plus belle que ceux qui sentent, dès la jeunesse et jusqu’à la mort, l’odeur des ministères, le moisi des commandes. Il a traversé les grands courants, il a plongé dans l’océan des foules, il a entendu battre comme des coups de canon le cœur d’un peuple, et il a fini en pleine nature, au milieu des arbres, en respirant les parfums qui avaient enivré sa jeunesse, sous un ciel que n’a pas terni la vapeur des grands massacres, mais, qui, ce soir peut-être, embrasé par le soleil couchant, s’étendra sur la maison du mort, comme un grand drapeau rouge.» En 1881, à Paris, l’engouement que provoque la dispersion des trente-trois tableaux de sa succession montre que ce trublion allait marquer durablement les…
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