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Cézanne, peintre tellurique

Publié le , par Bertrand Galimard Flavigny

Alors que le musée d’Orsay présente les portraits de Cézanne, la fondation Pierre Gianadda a choisi un ensemble d’œuvres de l’artiste rarement, voire jamais montrées au public.

Montagnes en Provence (Le Barrage de François Zola), (détail), vers 1879, huile sur... Cézanne, peintre tellurique
Montagnes en Provence (Le Barrage de François Zola), (détail), vers 1879, huile sur toile, 53,5 x 72,4 cm, Cardiff, National Museum of Wales.
© National Museum of Wales
Aussi surprenant que cela puisse paraître, il a neigé à l’Estaque. Nous en avons la preuve grâce à Paul Cézanne (1839-1906) qui y a peint, en 1870, plusieurs scènes enneigées. La Neige fondue à l’Estaque - Les Toits rouges , montrant un paysage rendu avec une certaine violence, est une toile emblématique de la facture «couillarde» de Cézanne, comme le souligne Daniel Marchesseau, commissaire de l’exposition «Cézanne, le chant de la terre». Le peintre revendiquait cette manière avec son accent provençal très prononcé : «Il y a deux sortes de peinture : la peinture bien couillarde, la mienne, et celle des ottres .» Lorsque Paul Cézanne y fit un premier séjour en 1870, l’Estaque était alors un petit port de pêche. Il y revint à cinq reprises jusqu’en 1885, choisissant d’installer son chevalet au plus haut du village, par-dessus les maisons. On considère aujourd’hui que si l’on mettait bout à bout toutes ses toiles inspirées par la baie, on obtiendrait un véritable panorama. Deux autres évocations figurent à Martigny, L’Estaque, effet du soir (1871 et Le Village des pêcheurs à l’Estaque (1870) : «Cézanne…
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